L’affaire grecque est la honte de l’Union européenne. Manifester de telles discordances sur un sujet de cette importance, un tel attentisme, égoïsme, une telle frilosité, c’est un crime dont ceux qui y ont apporté leur concours auront à répondre devant l’histoire. Il faut remonter à Munich, aussi différents soient le contexte et les protagonistes, pour voir pareil cocktail détonnant de cynisme et d’irresponsabilité, qui nous projette dans l’inconnu ou le trop connu. Quel que soit «le prix à payer» par l’UE sur un plan financier, ce prix est peu de chose en regard de celui qui serait à assumer à moyen et long terme si l’on ne faisait pas ce qui doit être fait ici et maintenant par tous les Européens.