Hypérion
Le monde est plein de fous, et qui n'en veut point voir doit s'enfermer tout seul et casser son miroir
Sottises de la semaine, Séguier Frères, 1790
Qui donc ? / Où vais-je ?

Où vais-je ?


Je suis tenté de dire : je creuse mon sillon — qui m’aime me suive !
Dans les faits, cela n’est pas si simple, mais la perspective est là.
Jamais il n’est souhaitable de se conformer à l’absence d’esprit ambiant.
Il importe de vouloir sans cesse et de savoir ce que l’on veut, sans obsession ni contrainte, afin que quelque chose advienne de plus fort que ce que l’on aurait pu même imaginer.
« Tu trembles, carcasse ! Tu tremblerais encore plus si tu savais où je te mène ! », lançait à ses troupes le grand Turenne.
La leçon en est qu’il faut désirer, non sans limites, mais surtout : sans crainte.
Là où je vais, et pour quelle raison j’y vais, vous n’êtes de fait sans doute pas disposés, ni à l’entendre, ni à y souscrire.
Cependant, cela ne m’empêchera pas de vous le suggérer, sinon de vous prendre par la main, afin d’y aborder.
Là où je vais, les sinécures, les politesses et les assurances ne sont pas de mise.
Réveillez-vous ! Faisons trembler ensemble toute certitude !

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