Intervention aux États-Généraux de la culture :
« Internet, droit d’auteur, responsabilité publique : quelle politique culturelle ? »
(Sénat, lundi 28 septembre 2009)
Avant-propos :
Sur un tel sujet, je vais « décevoir » les impatients et tous ceux qui sont avides de recettes prêtes à cuire et à servir... rapidement improvisées, bien vues, « convaincantes », immédiatement utilisables, avec résultats garantis pour le politique comme pour le gestionnaire, pour l’expert comme pour le « simple » citoyen.
Pourquoi donc ? Parce que je réclame, revendique et justifie : de la distance, du temps, de la mise en perspective, du doute, du soupçon, du refus des certitudes et des formules péremptoires, telles que celles qui abondent dans le « fameux discours » du 21 juillet 2009, et qui emballent les Assemblées (1).
Parce que je vais assumer mon rôle, supposé être celui du « philosophe de service », avec l’obstination nécessaire, et le caractère roboratif qui peut ou doit y être associé.